Cantique
le Temple de l'Amitié
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Ce cantique le Temple de l'Amitié provient des pp. 52-4 du recueil d'Honoré. Nous n'en avons pas trouvé d'autre édition.
Il n'y manque pas (au premier couplet) la traditionnelle évocation d'Astrée.
Nous apprenons ici dans un article d'Irène Diet (p. 34) que l'auteur, le docteur Joseph Morin (né en 1726 selon Le Bihan, qui précise qu'il fut Député et Officier au Grand Orient), était membre depuis 1776 (date de sa sa fondation) de la Loge St Etienne de la vraie et parfaite Amitié, et (p. 42) que le 11 mars 1777 il prononça en Loge (sans doute en tant qu'Orateur vu le contexte) un discours qu'il concluait ainsi :
dans ces trois voyages que l'on vous a fait faire, c'est elle [l'Amitié] qui dirige les maçons ... et qui entretient leur union et leur harmonie ... O divine amitié ! ... Seul mouvement de l'âme où l'excès soit permis ...
Son cantique est bien dans la ligne de cette pensée.
Au XVIIIe, le mot Fraternité désigne, plutôt que le sentiment qui lie les maçons, la communauté qu'ils forment, comme on le voit p. ex. dans cette chanson de la Lire maçonne : Notre union sincère Pour désigner ce sentiment, on trouve plutôt le mot d’Amitié, qui avait été utilisé par Anderson :
(Constitutions, Titre I). On lit dans une autre chanson de la Lire maçonne : Quel sort
plus agréable ! |
Voir ici sur l'air Vive Henri, Vive Henri (dont la métrique correspond).
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C A N
T I Q U E
L E T E M P L E D E L'A M I T I É.
Air : vive Henri.
Quelle Divinité charmante,
Accourez Maçons & Maçonnes
Au sein de l'aimable innocence,
Dans ce lieu très-fort, mais paisible,
Ami de la délicatesse, -
Portons des Santés à la gloire
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