Les neuf vertus du vrai maçon
Sous l'Empire, l'objet principal des Fêtes de l'Ordre du Grand Orient était d'exalter la grandeur napoléonienne. A la Restauration, il fallut évidemment changer son fusil d'épaule, et il devint sans doute alors prudent de se tourner vers des valeurs plus traditionnelles et moins personnalisées.
C'est ce que semblent indiquer ces Stances, qui ouvrent (pp. 3-4) le Tome second de Hermès, ou Archives maçonniques, où elles précèdent un compte-rendu de la Fête de l'Ordre de 1819.
Ce compte-rendu précise que :
Ces vers, auxquels une musique agréable donnait un nouveau prix, ont fait le plus grand plaisir.— Le compositeur accompagnait sur le piano, avec ce talent qu'on lui connaît, le chant des Frères Bertin et Laforêt (de l'Opéra). Nommer ces Respectables Frères, c'est faire de l'exécution le plus parfait éloge. De vifs applaudissemens ont été le témoignage non équivoque d'une satisfaction générale.
On connaît bien par ailleurs les intervenants mentionnés : Taskin, Bertin et Laforêt.
On voit que le Grand Orient de France maintenait sa tradition, datant du début du siècle et prolongée par la suite, d'agrémenter sa fête de l'Ordre par un concert dans lequel il engageait des musiciens prestigieux choisis parmi ses membres.