Cantique
pour la naissance du Roi de Rome
En cliquant ici (midi) ou ici (MP3), vous entendrez l'air 613 de la Clé du Caveau
Désaugiers paie ici son tribut au culte de la personnalité napoléonien qui sévissait dans les Loges françaises sous l'Empire.
L'Aiglon était né le 20 mars 1811, et l'enthousiasme, spontané ou non, pour cet événement est illustré par la création à La Haye d'une Loge dénommée le Berceau du Roi de Rome ; le Vénérable de cette Loge, installée le 28 janvier 1812, était Stassart, qui était à ce moment à La Haye préfet du Département des Bouches-de-la-Meuse.
Sur ce mode adulateur, on trouvait déjà dans la Lyre maçonnique de 1812 (pp. 128-132) un Cantique populaire sur la naissance du Roi de Rome par Jacquelin (chanté le 20 mars 1811 - un véritable scoop ! ) et (pp. 144-6) un cantique intitulé L'Impératrice au berceau de son fils qui avait été exécuté en Loge d'Adoption.
On verra aussi, sur le même sujet, cette Fête, en 1811, pour la naissance du Roi de Rome à Alexandrie, cette chanson de Chevallier et ce Discours sur la naissance du roi de Rome, prononcé dans la séance extraordinaire de la loge maçonnique des Frères-Unis, à l'Orient de Paris, le 26 avril 1811.
Cette
médaille de récompense de la Loge de La Haye
le Berceau du Roi de Rome représente le berceau
offert à l'Aiglon par la ville de
Paris. Seuls la date et le mot Orient attestent qu'il s'agit bien
d'une médaille maçonnique.
Nous avons trouvé ces gravures dans l'ouvrage de Marvin, The medals of the masonic fraternity (Boston 1880), qui donne cette médaille sous le n° CCII. D'après lui, elle serait d'une grande rareté (il n'en aurait été frappé que 25 exemplaires). |
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On peut donc raisonnablement dater de cette même année le cantique ci-dessous, même s'il n'a été publié que dans la Lyre maçonnique de 1813 (pp. 26-9).
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CANTIQUE
chanté à la loge de la parfaite-réunion à l'orient de paris.
à la Fête de la Saint-Jean, dans laquelle on célébrait la naissance de S. M. le Roi de Rome.
air : Va-t-en voir s'ils viennent, Jean.
A ton nom, respect, amour,
Quand vient le jour de chanter
Pour le malheureux toujours
Apprentis et
Compagnons,
Lorsqu'ici nous te fêtons,
Nous célébrons avec toi
Ici pour ce grand objet,
Un Vénérable parfait,
Protecteur de nos banquets,
Par le Frère Désaugiers. |
Voir l'air, Va-t'en voir s'ils viennent, Jean.
Le sens de Va-t'en voir s'ils viennent est : cela m'étonnerait qu'on en trouve.
Ce cantique a reparu en 1830 dans la Lyre des francs-maçons (pp. 288-290) - mais cette fois en s'abstenant de préciser les circonstances de sa création !