Hommage aux soeurs maçonnes
Cliquez ici (midi) ou ici (MP3) pour entendre un fichier de l'air Que ne suis-je la fougère
L'édition 1787 de La Lire Maçonne contient cette chanson à la p. 387, qui par rapport aux éditions antérieures est libérée par la compression sur 2 pages de la chanson précédente, commençant à la p. 385.
Elle est reproduite à la p. 223 de la Muse maçonne de 1806.
Elle sera recopiée dès la même année aux pp. 51-2 du recueil d'Eleusine qui ajoute en sous-titre chanté par un Frère mais qui supprime le 3e couplet.
Dans les éditions précédentes de la Lire, les Soeurs sont pratiquement inexistantes (sauf à la p. 400), et leur apparition (en 1787 seulement !) marque une évolution. L'emploi du terme Climats (mis en italiques) montre bien que la chanson a été conçue pour être chantée en Loge d'Adoption (ce que confirme d'ailleurs son origine, expliquée ci-dessous : elle avait été créée en 1778 à la prestigieuse Loge d'Adoption parisienne de la Candeur). Il faut noter que L'Indissoluble, Loge de La Haye dont furent membres les auteurs de la Lire maçonne, avait à ce moment une Loge d'Adoption, où une Fête d'Adoption avait été célébrée le 29 mars 1778 en présence du Grand Maître Van Boetzelaer. Une autre chanson de cette édition 1787 parle aussi de Maçonne.
A propos de l'air Que ne suis-je la fougère.
On remarque que le couplet 3 (que le respect se cache / Pour faire place à l'Amour) tourne résolument le dos à la thématique si souvent évoquée dans la chansonnier du XVIIIe, selon laquelle l'Amour (contrairement à l'Amitié) n'a aucune place en loge d'Adoption.
HOMMAGE aux SOEURS MAÇONNES.
Air : Que ne suis-je la fougère.
Divinités
bienfaisantes,
En vain nous voudrions peindre
Chères Soeurs, dont la présence
C'est ainsi que les Déesses |
Depuis la mise en ligne de cette page, nous avons trouvé l'origine de cette chanson : elle a été écrite, sur l'air mentionné, par le Frère Comte de Sesmaisons et créée par la Soeur Comtesse Dessalles, lors du Banquet ayant suivi une Tenue de la Loge d'Adoption de la Candeur, le 5 février 1778.
SESMAISONS On trouvera ici une biographie du Comte de Sesmaisons (1749-1804). Bésuchet (p. 262) rapporte à son propos une idée (émise au cours de la même Tenue) qu'il trouve gracieuse :
|
Gaborria s'est inspiré de ce texte pour une chanson également destinée à une Loge d'Adoption, celle des Disciples de Pythagore.