Air des Visitandines
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Les
Visitandines est le quatrième opéra de François Devienne,
créé en juillet 1792 sur un livret de
Picard. Il en existe une version
en deux actes et une version
en trois actes.
Pour la première fois depuis 191 ans, Les Visitandines a été monté (ci-contre) en 1997 à l'Université de Californie à Santa Cruz. |
Cet opéra, qui reprend un thème (les vocations forcées) fréquent au XVIIIe siècle (il fut traité, sur le mode sérieux, par Diderot dans la Religieuse et, sur le mode gaillard, dans des romans dits du second rayon), connut un énorme succès.
C'est sans doute par référence à son titre que Grenier a commis son (très leste) poème le père Hillarion, ou la Loge d'adoption au couvent des Visitandines.
Son air Ah! De quel souvenir affreux fut largement utilisé. Sa partition est visible (FVM177) sur le site de la bibliothèque de l'Université de Buffalo (Etat de New York, USA).
On lira avec intérêt, sur cet air, une page du site Corpsyphonie, qui donne également une transcription de la partition. Et tout aussi intéressante est l'analyse qu'on peut écouter sur une page du site Sept chansons.
On trouve aussi la partition au n° 12 de la Clé du Caveau, avec les titres alternatifs Ah ! de quel souvenir affreux et Daignez m'épargner le reste.
Béranger a utilisé cette partition pour Les deux cousins (1821), Les cinq étages et Le contrat de mariage et Piis, en 1794, pour la liberté des nègres (dont il donne ici une partition équivalente).
En voici les deux premiers couplets :
Ah ! de
quel souvenir affreux |
Dans cette
maison à quinze ans |
Sur son intéressante page Marengo en chantant - Les chants des militaires d'un site napoléonien, Marie-Hélène Pardoen en mentionne l'utilisation suivante, parue dans le Journal de l'Armée des Côtes de Cherbourg du 11e Jour du 2e Mois de l'An II (1er novembre 1793, sauf erreur) :
Lorsqu'une Flamme salutaire
Par le Sans-Culotte THET
Air : Des Visitandines
Lorsqu'une flamme salutaire
Brûle les titres insolens,
Qu'osent se donner le saint père
Et ses infâmes partisans, (bis)
Goûtons une gaîté civique,
Autour de cet autodafé,
Et chantons notre déité,
L'unité de la République (bis)
Il ne faut donc pas s'étonner que cet air, sans doute ainsi bien connu dans le milieu militaire, ait resservi, une dizaine d'années plus tard, dans une Loge militaire.
Autres utilisations de cet air sur ce site : 1, 2
Un autre air des Visitandines, Un soir de cette automne, est mentionné à une autre page de ce site.