Clemens
Cliquez ici pour entendre son Bundeslied, séquencé par Christophe D.
Nous disposons de fort peu d'informations sur Christian Gottlieb Clemens (Breslau 1766 ou 68 selon les sources - Berlin 1843), mais elles sont suffisantes pour nous garantir à la fois sa qualité de compositeur et son appartenance maçonnique.
Nous lisons en effet, aux pp. 196-7 de l'ouvrage de Karlheinz Gerlach, Die Freimaurer im Alten Preußen 1738–1806 Die Logen in Berlin les détails suivants concernant le Musikalische Kollegium der Berliner Vereinigten Logen (Collège musical des Loges réunies de Berlin) fondé en 1801 par la Große National-Mutterloge (des 3 Globes) :
Das Musikalische Kollegium war mit eigenen Beamten wie eine Loge organisiert. Die Große National-Mutterloge wählte und bestätigte im August 1801 die Leitung des Kollegiums: den Kapellmeister Anton Franz Becžwarżowský (Zu den drei Seraphim) als 1. Direktor, den Organisten Johann Karl Kaufmann (Zur Verschwiegenheit) als Vizedirektor, den nachherigen Assessor Johann Christian Wilhelm Honig (Zur Verschwiegenheit) und den Geheimen Sekretär Christian Gottlieb Clemens (Zur Eintracht), der mehrere Instrumente spielte, als Vorsteher und den Buchhalter Karl Christoph Natorp (Zur Eintracht) als Sekretär.
dont il résulte que Clemens, occupant dans l'administration une fonction de Secrétaire secret, membre de la Loge Zur Eintracht et multiinstrumentiste, était un des dirigeants de ce Collège.
A la p. 148 d'un
autre volume de la même série, Die Logen zwischen mittlerer Oder und
Niederrhein, on peut lire à la liste (où il n'est connu que comme
fonctionnaire) des membres de la Loge
Zum aufrichtigen Herzen de Francfort-sur-Oder :
C'est donc dans cette Loge qu'il avait été initié en 1790 avant de partir à Berlin en 1799. |
Le Moniteur des dates, contenant un million de renseignements biographiques, généalogiques et historiques, ne le connaît par contre que comme compositeur de lieder (cfr p. 46) :
Clemens (Christian Gottlieb), deutscher Lieder-Componist geb. zu Breslau 21. Nov. 1768, gest. zu Berlin 19. Mai 1843.
Dans le chansonnier (1851) de la Loge Amalia zu den drei Rosen, on trouve avec sa partition (n° 14, p. 22) son lied (sur un texte de Goethe) In allen guten Stunden.
On trouve également, au recueil Dritte Melodien-Sammlung zum Vollständigen Gesangbuche für Freymaurer, (n° 44, p. 196), son lied Ein Genius nur waltet in echter Maurerei sur un texte de August Hartung (1762-1829) ; nous savons que cette partition figure également au premier des recueils manuscrits de Gotha ; le texte figure (n° 161, p. 161) à l'édition 1913 du recueil de Erk, mais en renvoyant pour la mélodie à Erhebt euch von der Erde ; on le trouve aussi en 1813 (n° 48, p. 402) au Vollständiges Gesangbuch für Freimaurer zum Gebrauch der grossen National-Mutter-Loge zu den drei Weltkugeln in Berlin und aller mit ihr vereinigten Logen in Deutschland, qui renvoie à la partition n° 44 mentionnée plus haut.
Nous n'avons vu aucun élément permettant de dater ces deux lieder plus précisément.