Raoux
Dans le Tome II du Supplément de Fétis, on peut lire la notice suivante sur Louis-Alexis Raoux (1814-1855) :
RAOUX (Louis-Alexis), compositeur belge, né à Courtrai le 11 septembre 1814, fut élève, à Bruxelles, de l'Académie de musique dirigée par J.-H. Mees, et acquit un talent réel sur le violoncelle et sur le piano, sans négliger l'étude de la composition. En 1827 il devint répétiteur à l'école royale de musique, en 1831 il fonda une école gratuite de musique dans laquelle il enseignait aux jeunes gens des deux sexes le solfège, le chant, le piano et l'harmonie, en 1833 il devenait professeur de solfège au Conservatoire de Bruxelles, en 1835 il ouvrait une Académie de musique où il donnait l'instruction musicale d'après la méthode du méloplaste, et enfin, en 1839, il créait un Conservatoire de musique classique et religieuse, institution excellente, destinée à former des organistes et des maîtres de chapelle, mais que sa santé ne lui permit de diriger que pendant quelques années.
Cette honorable et laborieuse carrière de professeur n'empêchait pas Raoux de se livrer à de nombreux et importants travaux de composition. Il écrivit plusieurs opéras-comiques, les Deux Précepteurs, le Mariage à l'anglaise, etc., qu'il ne put parvenir à faire représenter, remit en musique, après tant d'autres, les choeurs d'Athalie, qu'il fit exécuter à diverses reprises, composa des symphonies, des ouvertures, des messes, des motets, deux recueils de cantiques, un recueil de chansons morales, un oratorio, des cantates, des mélodies vocales, des choeurs sans accompagnement, des solfèges, etc.
Cet artiste estimable et distingué mourut à Evère-lez-Bruxelles le 15 novembre 1855.
Il s'agit certainement du
Raoux, professeur de chant, éditeur de l'Euterpe journal de chant, domicilié Marché aux Poulets, 29, à Bruxelles
qu'on trouve mentionné à l'Almanach royal et du commerce de Belgique pour l'an 1838.
Il est aussi l'auteur de Retour d’un belge dans sa patrie, chant patriotique dédié au docteur Servais.
Snel, un autre maçon de l'entourage de Defrenne, était également - tout comme un maçon montois, Paquié - un pratiquant du méloplaste (méthode d'éducation musicale populaire), et ce n'est sans doute pas une coïncidence.
Raoux a fait la musique de deux chansons de Defrenne, l'une en 1835 (couplets pour les Amis Philanthropes), l'autre en 1842 (couplets pour l'installation du Frère Defacqz). Mais on voit ci-dessous que lors de la première, il était encore profane ("Monsieur L. Raoux"), tandis qu'à la seconde il est désigné comme "le Frère L.-A. Raoux". |
Cette page a été mise en ligne le 12.6.2011, et sauf erreur il s'agit de la première mention de l'appartenance maçonnique de Raoux.