von Weber

 

Héritier d'un titre de noblesse obtenu en 1738 par son père Fridolin (1691-1854) et oncle de Constance Mozart, Franz Anton von Weber (1734-1812) fut violoniste, altiste, contrebassiste, compositeur et directeur de théâtre. 

Il eut une carrière particulièrement itinérante, qui l'amena à Mannheim, Cologne, Hildesheim, Lubeck, Eutin (où naquit en 1786 son célèbre fils Carl Maria - qui ne fut pas maçon), Vienne et Hambourg (où il créa sa troupe de théâtre, la Webersche Schauspielergesellschaft, qui eut une existence intermittente), et par la suite en de nombreux autres lieux encore au gré notamment des déplacements de la troupe.

On rencontre souvent, par exemple ici, l'affirmation selon laquelle il se fit initier en 1787 par la Loge hambourgeoise Zum glänzenden Felsen pour obtenir son aide dans la construction de sa troupe théâtrale. Cette affirmation semble assez ridicule, dans la mesure où d'une part on ne voit pas quel intérêt aurait eu la Loge à se prêter à une manoeuvre aussi intéressée, et où d'autre part on sait, par la version allemande du Lyra Latomorum d'Autexier, que Weber avait depuis longtemps entamé une longue carrière maçonnique (cependant entrecoupée d'exclusions) : initié en 1760 dans la loge Jonathan de Brunswick, il avait été en 1762 parmi les fondateurs de la Loge Pforte zur Ewigkeit à Hildesheim (cette appartenance est confirmée sur cette page) et en 1774 fondateur et premier Vénérable de la Loge Friedrich zum Tempel également à Hildesheim. C'est en 1787 (il en existe un certificat daté du 31 décembre) qu'il devint membre de la Loge écossaise Zum glänzenden Felsen (précédemment Zum flammenden Stern et ensuite Ferdinand zum glänzenden Felsen) de Hambourg (une des rares qui admettait des juifs). Exclu en 1789, il devint en 1800 membre de la Loge zu den drei Bergen à Freiberg dont il fut exclu en 1801 pour comportement non maçonnique, ce qui mit un terme à sa carrière maçonnique, malgré un essai manqué de réintégration par la suite à la Loge Carl zu den drei Schlüsseln de Regensburg.

Aurait-il composé de la musique maçonnique ? Le Supplément au Recueil de cantiques de la Respectable Loge de Saint Jean de l'Espérance à l'Orient de Berne, daté de 1812, contient aux pp. 62 et 64 deux lieder (sans partition) en allemand sur une musique dont il est mentionné que le compositeur est le Frère v. Weber (le v. pour von indique qu'il ne peut s'agir de Bernhard Anselm Weber, mais rien ne nous garantit qu'il puisse s'agir de Franz Anton). Ces 2 lieder sont :

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