Lansa

Les Chansons Originaires des Francs-Maçons (de Lansa)

Les Chansons Originaires des Francs-Maçons par le Frère Lansa ont, selon Davies, fait l'objet d'une première édition en 1744.

Nous en connaissons pour notre part :

une édition datée de 1747 à La Haye, sans nom d'auteur en couverture
la seconde édition, datée de 1749 à Londres et dite revue et corrigée par le Frère Lansa comme on le voit ci-contre.

Lansa a, dans un article de W. McLeod publié en 1983 par Ars Quatuor Coronatorum (Vol. 95, pp. 117-119), été identifié comme Thomas Lance, Surveillant de la French Union Lodge n° 75 à Londres.

L'édition 1747 est strictement identique par son contenu (mais pas du tout par son apparence : mise en page et typographie) à la première partie (contenant 40 pages) de notre exemplaire des Chansons Originaires des Francs-Maçons de La Chapelle. Elle commence (mais avec des variations dans l'orthographe) par la même Epître au très Vénérable, très Noble et très Illustre Frère R****, Grand Maître &c.

Il faut cependant noter un détail significatif, qui nous semble indiquer une antériorité : chez Lansa, la dernière chanson (Sur notre Ordre en vain le Vulgaire, qui est une version supplémentaire, différente par la partition et l'ordre des couplets, de Accordez nous votre suffrage) figure sans titre sur deux pages non numérotées séparées de l'ensemble par deux pages blanches (elle apparaît donc comme un supplément), alors que chez La Chapelle elle est intégrée dans l'ensemble et titrée Chanson nouvelle sur l'Ordre des francs-maçons.

L'édition 1749 présente quelques différences sensibles :

l'Epître au très Vénérable R... a disparu pour être remplacée par 3 pages adressées Aux Frères Lecteurs et une lettre que Lansa adresse de Londres le 1er août 1749 aux Très Vénérables Le Frère SCHOMBERG Maître et le Frère KENNEDY 1er Surveillant de la Loge de ROTTERDAM. Dans cette lettre, Lansa annonce que les choeurs ont été revus et corrigés par le célèbre Frère, dont le Nom commence par la lettre G (il s'agit de son ami Geminiani)
aux pages 28-9, on trouve une chanson inédite (et dont nous ne connaissons pas d'autre édition), Si le vulgaire s'empresse.
les pages 30 à 33 contiennent le célèbre texte de Procope (qui figurait déjà, mais sans partition, notamment aux pp. 33-4 de La Chapelle et 26-7 de l'édition 1747), l'Apologie des francs-maçons, mais ici avec une partition (qui est la seule que nous connaissions pour ce texte) et un refrain inédit ; Lansa dit avoir bénéficié, pour ces compositions également, de l'aide de Geminiani.
la partition de la fin du choeur à deux parties Buvons, buvons a été retouchée
la chanson Sur notre Ordre en vain le Vulgaire (qui ne figurait à l'édition 1747 qu'hors pagination) a disparu

Cette édition est ornée d'une gravure très symbolique, dont les auteurs sont mentionnés, mais d'une manière qui n'est pas totalement déchiffrable :

Voici les sommaires de ces deux recueils :

p. dans éd.		Titre	Incipit
1747	1749	Titre	Incipit
4	6	Chanson des Apprentifs	Frères et Compagnons de la Maçonnerie
6	8	Chanson des Compagnons	Art divin l’Etre suprême
8	10	Chanson des Surveillants	Adam à sa postérité
12	14	Chanson des Maîtres	Tous de concert chantons à l’honneur de nos Maîtres
16	18	Chœur Après l'ouvrage (choeur unison + choeur à deux parties)	Buvons, buvons puisqu'il est temps de boire
20	22	Duo pour les Francs-maçons	Lorsque sous le règne d’Astrée
24	26	Chanson nouvelle sur l'Ordre des francs-maçons	Accordez nous votre suffrage
	28	Choeur	Si le vulgaire s'empresse
26	30	Apologie des francs-maçons	Quoi, mes frères souffrirez-vous
28	34	Basse de tous les choeurs pour la commodité des Frères qui veulent les apprendre	(pour les chansons précédentes)
SN		[sans titre]	Sur notre Ordre en vain le Vulgaire

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