Lied der Lehrlinge

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Cliquez ici pour entendre le fichier de la deuxième des partitions de Scheibe, séquencé par Christophe D.

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Ce Lied der Lehrlinge (chant des apprentis) est un des plus fréquemment mis en musique dans les chansonniers germanophones du XVIIIe.

Son texte a des parentés avec les versions anglaise et française (dont on trouve ici une traduction littérale en allemand) du même sujet, mais la métrique est différente.

Dans le Lieder-Buch für die Grosse Landes-Loge von Deutschland zu Berlin und ihre Töchter-Logen de 1832, on trouve d'ailleurs (p. 140), à la fin du chapitre Schluss=Lieder (chants de clôture), le même texte sous le n° 128a, directement suivi (p. 141) du texte français sous le n° 128b (il s'agit de la seule chanson en français sur les 278 de ce chansonnier).

ci-contre : on peut même trouver le texte de ce chant reproduit sur des verres.

ci-dessous : le texte, tel qu'on le trouve aux pp. 200-1 du recueil Gedichte: verschiedenen Inhalts de Lenz, précédé - comme c'est le cas pour plusieurs des pièces de ce recueil - d'une citation d'Horace (Epître I, vers 11) : 

Quid verum, atque decens, curo et rogo et omnis in hoc sum (mes soins et mes interrogations sont à la recherche de la vérité et de l’harmonie, et je n’ai pas d’autre but).

Lied der Lehrlinge.

 

 

Horat.

Quid verum, atque decens, curo et rogo et omnis in hoc sum.

 

  

 

Zunftgenossen! edle Brüder
Der berühmten Maurerey!
Auf! genießt des Lebens Güter,
Braucht sie! seyd vergnügt dabey!
Laßt den Wein im Becher blinken!
Das dreimal bewegte Glas
Zeige, daß wir einig trinken
Nach der Maurer Regelmaaß.

 

 

 

Mag sich doch der Vorwitz quälen
Ueber unser Werk und Pflicht;
Thoren! was wir euch verheelen,
Das entdeckt ihr ewig nicht.
Ihr seyd ohne Frucht beflissen,
Wenn ihr unser Thun erwägt,
Denn ihr sollt nicht einmal wissen,
Wie man hier zu trinken pflegt.

 Chant de l'Apprenti 

 

 

 

 

 

 

 

 

Debout, nobles Frères,
membres de l’illustre Maçonnerie !
Profitons des bienfaits de la vie,
Consommons-les ! Et jouissons-en !
Faisons étinceler le vin dans la coupe ;
Le verre en son triple mouvement
Est la preuve qu’unanimes nous buvons 
Avec la Règle pour mesure.

 

 

 

Si toutefois vous tourmente la curiosité 
D’apprendre notre travail et notre devoir,
Ce que nous vous dévoilons,
Jamais vous ne le découvrirez (seuls),
et assurément n’en récolterez aucun fruit,
Si de notre action vous doutez ;
Jamais (alors) vous ne comprendrez
ce qui ici nous invite à boire.

Die sich unsrer Wörter rühmen.
Und sich solche selbst erdacht;
Die die Zeichen falsch beniemen [benennen],
Werden von uns ausgelacht,
Ihr ohnmächtiges Gebelle
Geht verächtlich in den Wind.
Werdet erst ein Zunftgeselle,
So erfahrt ihr, wer wir sind.

 

 

 

Helden sind oft Maurer worden
Nach geschloßner Siegesbahn;
Königen hat unser Orden
Oft sein Schurzfell vorgethan;
Und von allen, welche Fame
Ewger Lorbeern Werth geacht,
Hat der süße Brudername
Keinen jemals rot gemacht.

 

 

 

Schließt in Einigkeit und Friede,
Brüder! jetzt Hand in Hand:
Preist des Himmels milde Güte
Vor ein solches Freundschaftsband;
Glaubt, daß auf der ganzen Erde
Nie ein Glas so ehrenvoll,
So vergnügt getrunken werde,
Als auf unsrer Brüder Wohl. 

Celui qui se vante de nos paroles,
Et s’en invente lui-même,
Celui qui se méprend sur le sens des signes,
Devient l’objet de notre risée.
Vous, Compagnons démunis,
Avancez sans crainte dans le vent.
Devenez d’abord Compagnons de confrérie,
Afin d’apprendre, qui nous sommes.

 

 

 

 Les héros sont souvent l’émanation de Maçons,
Animés par la réussite dans la discrétion ; 
Notre Ordre fit que des Rois
Souvent donnèrent la préséance à leur tablier ;
Et quels que soient leur rang,
Lustre, lauriers et valeur,
Le doux nom de frère
Jamais n’en fit rougir aucun.

 

 

 

 Unissons-nous dans l'unité et la paix,
Frères ! Maintenant main en main,
Honorons la clémence des Cieux,
Pour une telle chaîne d’Amitié.
Sachons que partout dans le monde
Jamais un verre, aussi honorable soit-il,
Ne se boit avec autant de plaisir,
Que celui [que nous levons] à la santé de nos Frères.

La première version qu'on en trouve est (n° 5, pp. 28 pour la partition et 29-30 pour le texte) dans les Freymaurer=Lieder de Lenz (qui ne mentionne pas l'identité du compositeur) :

Le Vollständiges Liederbuch der Freymäurer mit Melodien, Erstes Buch, 1776 donne deux partitions différentes (de Scheibe) aux pp. 55-7. La première est équivalente (avec quelques différences insignifiantes) à celle ci-dessus :

Et voici la deuxième :


 

  

On retrouve encore la chanson aux pp. 10 (partition) et 11 (texte) du recueil de Telonius en 1778 :

Le 3e volume de l'édition 1795 de Böheim se termine (n° 28, pp. 54-5) par une partition de Himmel pour ce texte :

Freimaurer Kantaten & Lieder

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