Schwesternlied

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Le Schwesternlied (chant des Soeurs) est un poème de Mathias Claudius dont l'incipit est Füllt noch einmal die Gläser et dont la présence des diverses éditions et variantes dans les chansonniers maçonniques a fait l'objet d'une étude du Dr. Roland Müller, disponible à cette page de son riche site.

Füllt noch einmal die Gläser voll,
und stoßt recht herzlich an,
und leert sie auf des Weibes Wohl,
denn es gehört zum Mann.
Gott hat dem Mann sie zugesellt,
zu seyn mit ihm ein Leib;
und in der großen Gotteswelt
ist alles Mann und Weib.

Auch sind die Weiber sanft und gut,
und freundlich ist ihr Blick;
sie machen fröhlich Herz und Muth,
und sind des Lebens Glück.
drum habt sie ehrlich lieb und werth,
und füllt die Gläser voll,
und trinkt hier, wo uns keine hört,
auf aller Schwestern Wohl.

Remplissez encore une fois vos verres
 et trinquez cordialement:
A la santé de la femme, 
car
elle a sa place aux côtés de l'homme.
Dieu l'a associée à l'homme 
pour ne former avec lui qu'un corps
Et dans l'immense Création
tout est homme et femme

De même les femmes sont douces et bonnes, 
et aimable est leur regard
Elles donnent joie au cœur et courage 
et sont de la vie le bonheur.
Aussi estimez-les et aimez-les sincèrement
Et remplissez vos verres,
Et buvez, en ce lieu où aucune d'elles ne nous entend,
 à la santé de toutes les Sœurs.

On remarque que ce texte (qui a d'ailleurs connu des utilisations profanes) n'est pas spécifiquement maçonnique, sinon ici par l'usage au dernier vers du mot Schwestern (Soeurs) au lieu de Weiber ou Frauen (femmes) comme dans d'autres versions.

Matthias Claudius était lui-même maçon et plusieurs de ses poèmes ont été mis en musique dans des chansonniers maçonniques (voir 1, 2)

Le poète allemand Matthias Claudius (1740-1815) est l'auteur de Der Tod und das Mädchen (la jeune fille et la mort), mis en musique par Schubert en 1817, et du célèbre Der Mond ist aufgegangen de Schulz. Certains de ses poèmes ont également été mis en musique par Beethoven (Urians Reise um die Welt, op. 52 n°1) et Hindemith (Quatre lieder sur des textes de Matthias Claudius, 1933).

ci-contre : projet de timbre-poste (Allemagne Fédérale) pour le 150e anniversaire de sa mort en 1965 : un hibou posé sur un chapeau couvert de grenouilles (ce projet n'a pas été retenu : le projet adopté, sur le même thème, est visible au First Day Cover ci-dessus).

Pour notre part nous en avons recherché les versions musicales.

1. La chanson figure, sous le titre Die Schwestern (les Soeurs), aux pp. 236 (pour la partition) et 237 (pour le texte) du Vollständiges Liederbuch der Freymäurer mit Melodien. Zweyter Band, Zweytes Buch de 1785, qui ne mentionne pas l'identité du compositeur :

Dans cette version, on trouve Fräulein (demoiselles) au lieu de Schwestern au dernier vers.

2. La version de Fürstenau pour la Loge Zu den drei Balcken à l'Orient de Münster fait l'objet d'une page séparée.

3. Nous avons trouvé la partition de la version (pour choeur masculin à 4 voix a cappella) de Reißiger à une page du riche dossier consacré par la photothèque de Dresde à l'histoire de la maçonnerie dans cette ville, à l'occasion de l'exposition Brüder reicht die Hand zum Bunde qu'elle avait organisée en 2005.

On notera l'autographe de Reissiger dans la marge droite

4. Le RISM (qui n'en donne que les premières notes) mentionne aussi une version, qu'il donne comme anonyme, mais qui est (au décalage de ton près) celle que (n° 45, p. 74) le recueil de W. Stukenberg & P. Hötzel, Liederbuch für Freimaurer, attribue à un Schulz qui  d'après ses initiales ne semble pas être le Schulz que nous connaissons :

5. Dans son Gesangbuch für Freimaurer, Friedrich Erk donne (pp. 168-9 de l'édition 1913) sa propre partition, qu'il date de 1864 :

Freimaurer Kantaten & Lieder

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