Santé du Grand Maître National

 

Cette chanson est, bien logiquement, la deuxième (adressée, non pas à l'Obédience comme il est d'usage, mais personnellement à son Grand Maître) de la série des Santés francophones du chansonnier de Ruysch.

Ici non plus, celui-ci ne fait pas preuve d'une grande originalité. Et il met sa propre signature en-dessous d'une chanson dont il n'est que l'arrangeur : le premier couplet est en effet recopié - seuls diffèrent le dernier vers et la deuxième moitié du précédent - d'une Santé de Desessarts tirée en 1825 à Bruxelles en l'honneur du même Frédéric, à l'occasion de son mariage (voir en 3e colonne ci-dessous) ; la musique est d'ailleurs la même.

Et le 2e couplet (avec son l'allusion aux jésuites) est manifestement inspiré (pour les 4 premiers vers) du 3e du cantique l'Acacia et l'Oranger créé dans les mêmes circonstances.

Chant n° 5

Au Grand Maître National Prince Frédéric.

Air : Le rondeau du Maçon, Opéra d'Auber[t]

 

1.

Joyeux Maçons, dans cette Fête,
Où règnent la paix, le bonheur,
Que ma bouche soit l'interprète,
Des plus doux sentiments du coeur !
Prenons aujourd'hui pour adage
Un vieux refrain que d'âge en âge,
Chez les Maçons on chantera,
Du courage ! à l'ouvrage !
Frédéric est toujours là !

 

2.

De l'oranger, noble origine !
Malgré messieurs de Loyola,
Dans nos coeurs il a pris racine,
Et rien ne l'en extirpera.
Accepte, Prince, notre hommage,
De l'amitié c'est le langage,
C'est notre amour qui le dicta :
Du courage ! à l'ouvrage !
Frédéric est toujours là !

A. R.

Textes de 1825

 

premier couplet du Chant de récréation adressé au Prince Frédéric

Joyeux Maçons, dans cette fête,
Où règnent la paix, le bonheur,
Que ma bouche soit l'interprète
Des plus doux sentiments du coeur !
Prenons aujourd'hui pour adage
Un vieux refrain que d'âge en âge,
Chez les Maçons on chantera ;
Du courage ! du courage !
Les amis sont toujours là.

 

début du 3e couplet du cantique l'Acacia et l'Oranger

Fier de son antique origine,
Malgré messieurs de Loyola,
En Belgique il a pris racine,
Et rien ne l'en extirpera.

 

 

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