Loix maçonnes
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Ces pages sont les pp. 100 et 101 de La Lire Maçonne, sur le même air que Plaisirs des maçons à la p. 97.
Voilà encore une chanson qui semble avoir été un véritable tube puisqu'il se retrouve dans la plus grande partie des chansonniers du XVIIIe. Mais avec des variations, qu'il est intéressant d'analyser - analyse qui démontre la difficulté d'établir une généalogie d'ensemble parmi tous ces recueils.
La même chanson figurait déjà (pp. 70-72), avec le même air et sous le simple titre Chanson, au Chansonnier de Naudot et dans deux autres.
Le recueil de la Veuve Jolly reprend fidèlement (pp. 45-7) la version (et le titre) de Naudot.
A la Lire, le texte s'est enrichi de deux nouveaux couplets (le pénultième et l'antépénultième, en mauve ci-dessous ; ces deux couplets seront réutilisés dans une autre chanson au XVIIIe) et a subi quelques modifications de détail :
chez Naudot, le refrain était - sauf pour le dernier couplet qui s'adresse au sexe aimable - à la 2e personne du pluriel et était repris en choeur à la 1ère ; ce n'est plus le cas ici
ce banquet devient ces banquets
Et si nous entrons en gayté devient Nous livrons-nous à la gaîté ?
les goûts deviennent le goût
les Esprits de partis sont devenus un esprit de parti
nous ne refondons plus le caractère, nous le réformons
le monde entier n'est plus peuplé d'amans sincères, mais de coeurs sincères
Le recueil de Sophonople reprend (pp. 19-21) à peu près la version de Naudot - avec quand même l'une ou l'autre des modifications de détail faites par la Lire - mais l'intègre (avec l'air du Confiteor) comme un des éléments d'un vaste pot-pourri intitulé Invitation pour l'entrée de table.
Le recueil de 1782 reprend également (pp. 89-90) la version limitée à 8 couplets, avec aussi une partie (mais pas la même !) des modifications de détail figurant à la Lire.
Un recueil, qui se dit imprimé à Jerusalem en 1752, se limite aussi aux 8 couplets initiaux, mais avec toutes les mêmes modifications qui sont celles de la Lire, et en en proposant même une autre : Nous transformons l'esprit quinteux devient Et nous changeons l'humeur quinteux.
Cette chanson sera encore reprise aux pages 381-3, avec le même texte et le même titre que dans la Lire, dans le chansonnier de Holtrop, qui donne comme air Jadis un célèbre empereur.
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LOIX
MAçONNES
Dans
ce Banquet délicieux, A l'Architecte des humains, Sur
les propos, l'honnêteté Ici le goût bien assorti |
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Par un éclat faux et
trompeur, Loin que notre âme soit séduite ; Ici l'on pese la grandeur, A la Balance du mérite. Des
hommes les plus vicieux Nous chassons de notre
atelier Beau Sanctuaire des
vertus, Au sein de la
tranquilité Sexe
aimable, à qui nous offrons |