Cantate pour la pompe funèbre en la mémoire des frères Langlacé et Berton
de
Taskin
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pour entendre le
début de l'enregistrement de Roger Cotte
Cette cantate est
une des nombreuses compositions maçonniques d'Henri-Joseph Taskin.
Salut, trois fois salut, ô mânes de nos Frères
Par un destin jaloux frappés avant le temps !
Que leur ombre chérie accueille nos accents
Et préside encore à nos mystères.
Maçons, honorons la mémoire
Des Maçons généreux que nous avons perdus.
Ouvrage de leurs mains, ce peuple sait l'histoire
De leurs travaux constants, de leurs douces vertus.
Leur souvenir fait notre gloire :
Qui les imitera les regrette le plus.
Suspends tes pas, s'il est possible,
Cruel Oubli, seconde mort
De ceux que la mort inflexible
Saisit sur la route paisible
Où les avait conduits le sort,
Où les avait conduits le sort.
Sans lasser son aile rapide,
Le Temps vole en semant la mort.
Ici point d'ingrat trop avide (?)
Qui s'éloigne des lieux où dort
Le vieil ami qui fut son guide,
Le vieil ami qui fut son guide.
Cruel Oubli, garde ton voile
Pour l'homme qui, dans la grandeur,
Aux malheureux ferme son cœur
Et disparaît comme l'étoile,
Inutile navigateur.
Cruel Oubli, garde ton voile
Pour l'homme qui, dans la grandeur,
Aux malheureux ferme son cœur
Et disparaît comme l'étoile,
Inutile navigateur,
Inutile navigateur.
Suspends tes pas, s'il est possible,
Cruel Oubli, seconde mort
De ceux que la mort inflexible
Saisit sur la route paisible
Où les avait conduits le sort,
Où les avait conduits le sort.
Nous ne pouvons
garantir la totale exactitude du texte, relevé à l'écoute de
l'enregistrement.
Langlacé
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Le nom de
Langlacé (1770-1831) figure dans la liste des membres décédés au cours des années
maçonniques 5830 et 5831 du Grand Orient de France, auquels un hommage
funèbre a été rendu le 27 février 1832.
Comme on
peut le voir au calendrier ci-contre, il fut Vénérable
des Frères Unis Inséparables (de 1829 à 1831) et
officier du Grand Orient de France (il devint en 1824 président de
la Chambre d'administration et fut admis à l'honorariat en
1828) :
C'est en
tant que président
de la Grande Loge
d'Administration
qu'il écrivit des stances
élégiaques pour la pompe funèbre
organisée
le 25 novembre 1824 à la suite du décès de Louis XVIII.
Dans le registre
matricule de la Loge, on peut voir qu'il était notaire (il exerça de
1800 à 1821) et se
prénommait Florence Nicolas.
Il est
l'auteur des paroles d'un Hymne de Taskin.
On sait d'ailleurs qu'il était poète et secrétaire général de l'Athénée
des Arts.
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C'est
lui qui signa le 5 septembre 1826, en tant que président de la Grande Loge
d'Administration du Grand Orient de France, l'arrêté
de démolition de la Clémente Amitié.
Dans le Tome II de son Histoire
de la Franc-maçonnerie française (Fayard, 1974), Pierre Chevallier le
signale aussi en 1810 comme l'Orateur de la Loge
des Chevaliers de la
Croix, ce que confirme une mention dans
le Tome 2 (1840) du Globe (p. 124).
Selon Fesch, un Langlacé
était en 1814 le Vénérable de Thémis. Même si le nom n'est pas
fréquent, nous ne sommes pas absolument certains qu'il s'agisse du même, mais
c'est plus que vraisemblable, si l'on sait qu'un Langlacé, notaire - et, comme
nous allons le voir, quelque peu poète -, fut initié dans cette Loge avant
1807. Dans le Tome II (daté de 1807)
des Annales maçonniques
de Caillot, nous avons en effet trouvé (pp. 122-4) le texte d'un discours
prononcé par le Frère Juge dans ladite Loge, avec la note suivante relative à
la brillante initiation qui avait eu lieu ce jour-là :
Ledit impromptu
figure également (p. 80) à l'édition 1810 de la Lyre maçonnique.
On trouve encore ici
un extrait d'un discours prononcé par lui à la Fête de l'Ordre 1822.
Ici,
il est mentionné comme Grand Orateur du Grand Orient et auteur à ce titre de
discours sur l'honneur et sur l'union.
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