Couplet 

chanté en banquet dans la Loge de la Grande Armée

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La Lyre maçonnique pour 1811 contient (p. 67) ce Couplet chanté en Banquet dans la Loge de la Grande Armée, à l'inauguration dans son Temple du buste de l'Empereur.

Nous ne connaissons pas de Loge de la Grande Armée, par contre Jean-Luc Quoy-Bodin, dans son article Le militaire en Maçonnerie (XVIIIème-XIXème siècles), mentionne l'existence des loges Les Frères de la Grande-Armée et La Grande Armée en Pologne.

L'installation dans les loges de bustes de l'Empereur était chose courante (exemples 1, 2, 3, 4, 5) à cette époque où la napoléonolâtrie était de rigueur dans la maçonnerie (mais l'usage s'est poursuivi avec Louis XVIII : exemples 1, 2 et même avec Charles X).

Aux deux premiers vers, Napoléon est qualifié d'illustre frère de notre chef ; il faut rappeler en effet que Joseph Bonaparte avait été nommé en 1804 Grand Maître du Grand Orient de France. 

Napoléon est également, au vers suivant, qualifié, conformément à la croyance répandue à cette époque, de Franc-Maçon, et même, puisqu'il ne peut être que couvert de louanges, d'excellent Franc-Maçon.

La mention finale par le même renvoie à l'auteur de la chanson précédente (p. 65), Allain, qui est effectivement un militaire.

A propos de l'air Corneille nous fait ses adieux.

COUPLET

 

Chanté en Banquet dans la Loge de la Grande Armée, à l'inauguration dans son Temple du buste de l'Empereur.

 

Air : Corneille nous fait ses adieux.

 

Rendons grâce à Napoléon,
De notre chef l'illustre frère ;
C'est un excellent Franc-Maçon,
Jugeons-en par le caractère :
Au Sénat il dicte des lois,
Plus grand que César et Pompée,
Il sait manier à-la-fois,
Le maillet, la plume et l'épée.

                                                 Par le même.

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