Banquet pour la Fête du Vénérable Lafon
de la Paix Immortelle (1809)
Notre édition de la Collection de cantiques de la Paix immortelle est reliée avec des Extraits du Livre d'Architecture de cette Loge (86 pages), dont le premier (38 pages) date du 27 juillet 1809 et concerne la Fête du Vénérable Frère Lafon, célébrée à la suite de la Fête de l'Ordre.
Ce compte-rendu montre que la Loge n'avait reculé devant rien pour rendre cet événement mémorable : après que le 1er Surveillant ait ouvert les Travaux et accueilli les visiteurs, on introduisit, sous la voûte d'acier et au son de l'harmonie jouant Où peut-on être mieux qu'au sein de sa famille, le Vénérable, que trois commissaires avaient été prendre chez lui avec une voiture, pour le couvrir d'éloges successifs et lui offrir une épingle en diamant.
Il contient, outre quelques discours, le Tracé (pp. 25-38) du Banquet consécutif, tracé qui contient bon nombre de couplets chantés en cette circonstance. Certains de ces couplets sont relatifs au Rituel des 7 Santés d'obligation ; voici la liste des autres :
- cantique (pp. 30-31) chanté par le Vénérable, le Frère Lafon ;
- cantique (pp. 31-32) du Frère Ysabeau, chanté par le Frère Bertin ;
- plusieurs morceaux chantés par le Frère Laforêt, qui ne sont pas reproduits au Tracé.
- couplets (pp. 33-34) adressés au Frère Lafon par le Frère Lussault (du Centre des Amis), chanté par le Frère Bertin ;
- couplets (pp. 35-6) chantés par l'Orateur ;
- cantique de clôture (pp. 37-38) chanté par le Frère Bertin (il s'agit des 2 couplets traditionnels) ;
- couplet (p. 38) chanté en choeur pour accompagner la circulation du mot du jour.
On remarque l'importance de la participation des Frères Bertin et Laforêt, qui étaient membres de la Loge.
Jean-Baptiste Lafon fut 6 ans Vénérable de la Paix immortelle, depuis sa fondation en 1804 jusqu'en 1810. La célébration annuelle de sa fête par la Loge semble en avoir été une activité particulièrement appréciée, générant de multiples chansons en son honneur, comme c'était le cas pour Merché-Marchand à la Loge de la Parfaite Réunion. Le tableau de la Loge le présente en 1805 comme :
En 1845, Claude Lachaise, dans Les médecins de Paris jugés par leurs oeuvres, le qualifie ainsi :
Le fichier Bossu nous apprend qu'il est décédé en 1849 et qu'il avait été reçu maçon à la Loge parisienne Saint Paul et Saint Eparche le 6 floréal an 9 (26 avril 1801), mais aussi qu'en 1802 il était député de la Loge parisienne Saint Auguste de la Parfaite Intelligence, et qu'il avait à nouveau été Vénérable de la Paix immortelle de 1813 à 1816, date de sa mise en sommeil dans cette Loge, tout en restant Officier honoraire du Grand Orient. A-t-il un lien de parenté avec le Jean-Baptiste Lafon (1730-1800 environ selon cette page) qui avait publié à Paris en 1796 un livre intitulé Philosophie médicale, ou Principes fondamentaux de la science et de l'art de maintenir et de rétablir la santé de l'homme. Par le docteur Lafon, Ancien Médecin de l'Hôtel-Dieu de Bordeaux (livre traduit en espagnol en 1802) ? Il chanta deux fois au cours de sa fête, pour un cantique et pour la Santé des Surveillants. Et plusieurs cantiques de sa composition ou en son honneur figurent à la Collection de cantiques de la Paix immortelle. |