Au Vénérable Hypolite Marchand
Hippolyte (Hipolyte, Hypolite) Merché-Marchand (1766-1819), graveur de son état (comme y fait référence la chanson ci-dessous sous le n° 6), fut longuement Vénérable de la Parfaite Réunion à l'Orient de Paris et Très Sage de son Chapitre.
On voit au Calendrier maçonnique du Grand Orient pour 1817 qu'il en était alors Officier honoraire.
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Cela semble avoir été une véritable tradition dans sa Loge que de le glorifier en chansons, particulièrement le jour de sa fête, ainsi que sa famille (qui, selon une note de la troisième chanson, l'y accompagnait). Tous les amuseurs publics de la maçonnerie parisienne - et ils étaient particulièrement nombreux dans cette Loge - rivalisaient d'imagination en cette circonstance, et les chansonniers de l'époque sont pleins de leurs trouvailles. En particulier, les Cantiques de quelques Frères de la Respectable Loge de la Parfaite Réunion contiennent un chapitre intitulé Cantiques chantés à la Fête du Vénérable Hyppolite Merché-Marchand, qui en comprend 4.
A travers toutes ces chansons, notre Hippolyte apparaît comme un bourgeois particulièrement bon vivant, régnant paternellement sur une bande de joyeux drilles totalement dépourvus de préoccupations philosophiques.
En voici quelques-unes :
1. Au milieu d'un joyeux repas ...
2. De nos loisirs charmante horloge ...
3. Amis, le plaisir nous invite ...
4. Trois fois heureux, le jour tant désiré ...
Chanson extraite de l'édition 1811 de la Lyre maçonnique, pp. 103-104.
Armand-Gouffé était un des piliers du Caveau moderne.
La
chanson se retrouve (pp. 23-4), sous le titre Couplets adressés au
Vénérable Frère Merché-Marchand,
le jour de St-Hyppolite, sa Fête, dans le recueil Cantiques de quelques Frères de la Respectable Loge de la
Parfaite Réunion.
CANTIQUE
Adressé au Vénérable Hyppolite M... le jour de sa fête AIR : de la Sentinelle Trois fois
heureux, le jour tant désiré, C'est par ses
soins que la franche gaîté, Autour de lui,
sa femme et ses enfans Par le Frère ARMAND-GOUFFé. |
Voir au sujet de l'air et cliquer ici (midi) ou ici (MP3) pour l'entendre.
5. O vous qu'on admire à table ...
même source, pp. 104-106, même auteur Armand-Gouffé (seuls le début et la fin sont actuellement visibles sur cette page).
... (la p. 105 manque provisoirement) |
AUTRE CANTIQUE
Adressé au même V. l'année suivante AIR : C'qui m'amus' dans un pestaque. O vous qu'on
admire à table, ... Des Maçons,
joyeuse élite, Par le même |
6. Pour te fêter en ce jour (Rougemont, Lyre 1813)
)
7. Couplets pour la Saint-Hyppolite : le dinde est débroché (Jourdan 1813)
8. Hyppolite nous invite (Désaugiers, Lyre 1813)
9. Ronde (Brazier 1813)
10. Ronde (Désaugiers 1812) : Chantons tous
11. Couplets (Merle 1812) : Quel jour plus heureux ...
12. Couplets pour la fête d'Hippolyte (Désaugiers 1812) : Ce soir que tout s'anime
13. La famille en chemin (Rougemont, Lyre 1813)
14. Gloire à notre Vénérable (Désaugiers)
15. Trois ans je suis à pareil jour venu chanter notre Hippolyte (Rougemont, Lyre 1812)
16. Nous faut-il un calendrier pour nous rappeler Hippolyte ? (Delorme, Lyre 1812)
17. Auteurs qui vous cassez la tête (Brazier, Lyre 1812)
18. Marchand fait également l'objet du jeu de mots final d'une chanson de Désaugiers et d'un hommage au dernier couplet d'une autre chanson du même.
On trouve aussi dans des recueils profanes des chansons sur le même thème, car on ne peut douter que cette chanson (sans connotation maçonnique) dédiée par Rougemont A mon ami M...., célèbre graveur, pour le jour de sa fête lui soit destinée, ce qui est sans doute aussi le cas pour cette autre du même.