Le Rameau d'or d'Eleusis
Le Rameau d'or d'Eleusis a été publié par Marconis de Nègre en 1861. Le titre s'explique sans doute par le fait que le rite de Memphis-Misraïm en 99 grades contient un 69e degré appelé le Chevalier du Rameau d'or d'Eleusis. L'ouvrage est une suite d'articles, de discours, de rituels de différents rites et degrés, de tuileurs et de considérations sur la maçonnerie. Il est orné de 7 gravures (par Rambert) bien dans le style du temps, dont 2, qui sont reproduites ci-contre, représentent :
Les 5 autres ont pour sujets : (p. 3)
Le Génie de la Franc-Maçonnerie appelle les hommes à l'union, à la vérité, à la
lumière ;
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L'ouvrage contient un certain nombre de textes à réciter et à chanter. Ci-dessous la liste de ceux qui sont explicitement désignés comme à chanter :
p. 106 : un cantique maçonnique inséré dans un rocambolesque récit de l'Egypte ancienne
pp. 121-2 : sous le titre Chant maçonnique, en attribuant (abusivement) le texte à J. M. Fouchet, la chanson Gloire et Grandeur de la Maçonnerie tirée de la Lire.
p. 163 : pour la cérémonie du 2e Grade, le chant Glorification du Travail
pp. 195-6 : un hymne et un chant pour la cérémonie du 3e Grade
pp. 232-244, un chapitre intitulé l'Inauguration d'un Temple, comprenant plusieurs textes à chanter.
p. 259 : un Hymne maçonnique pour l'Installation d'une Loge, par de Tournay
p. 262 : sans titre ni référence d'auteur, les 3 couplets des Préceptes maçons de la Lire
pp. 490-1 : Chant maçonnique mentionnant (en note de bas de page) comme auteur le Frère Fouchet
pp. 506-7 : sous le titre Architecture maçonnique mais sans référence de source, la Chanson des Surveillants de Naudot
Il faut noter que 3 de ces textes (dont celui-ci et celui-ci) sont attribués au Frère Fouchet, alors même qu'ils ne sont que très partiellement (ou même pas du tout) de sa plume.
Excès d'imagination et Zozotérisme Quand l'imagination délirante menant au grand n'importe quoi se fait passer pour le sommet des connaissances ésotériques ... Au XIXe siècle, il était de bon ton parmi les maçons de s'extasier devant quelques auteurs à succès tels que Ragon, Clavel, des Etangs, Vassal ou Marconis, considérés comme des puits de science maçonnique. Les trois extraits ci-dessous montrent que, en tout cas en ce qui concerne le dernier, cette réputation était sans doute quelque peu usurpée ...
A la décharge de Marconis, il faut cependant reconnaître qu'il lui est arrivé de professer de sains principes, comme celui-ci qu'il a publié (p. 224) dans le Sanctuaire de Memphis en 1849 (et qu'il n'a malheureusement pas toujours appliqué, comme on le voit ci-dessus et ici) :
Mais, comme Rebold l'écrit de Marconis dans Histoire des trois grandes loges des Francs-Maçons en France :
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